Cela fait plus d’un an que je fais du covoiturage avec Stéphane, et je ne m’attendais vraiment pas à sa remarque. Nous ne travaillons pas dans le même service, et ce n’est que grâce à une annonce sur le tableau à côté de la machine à café que j’ai fait sa connaissance. Stéphane cherchait quelqu’un pour partager les frais de transport, et il avait le même itinéraire que moi. Nous sommes peu à faire ce trajet, les autres employés habitent bien plus près de la boîte.
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Obligée de partager le chemin du boulot en voiture avec un inconnu
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C’est vrai que les 90 km en voiture aller-retour, et les 8 euros de péage, faisaient mal au budget. Mes amis de l’université me disaient que je ne me préoccupais pas de l’environnement, que je pouvais prendre les transports en commun… Ces gens habitent en ville, ils ne savent même plus comment est la vie en dehors des grandes agglomérations. J’ai renoncé à leur expliquer qu’il n’y avait pas de bus.
Quand mon ancienne coloc’ m’a sermonné en me vantant les mérites d’aller travailler en vélo, je lui ai dit que physiquement je ne pouvais pas faire la route tous les jours. Je ne m’entraîne pas pour le Tour de France ! Sa réponse ?
« Bah t’as qu’à trouver un boulot plus près de chez toi ! »
Merci, je n’y avais pas pensé…
Fantasmer sur le compagnon de trajet idéal
J’ai donc téléphoné au numéro de l’annonce, et j’ai fait la connaissance de Stéphane. Le garçon travaille au service R&D depuis une dizaine d’années, et il habite le village d’à côté de chez moi. Nous avons sensiblement les mêmes horaires, et cela a été facile de s’organiser. Nous prenons sa voiture, je paie l’autoroute, tout le monde est gagnant.
Comme la majorité des femmes nées dans les années 80, j’ai grandi avec les comédies romantiques et les séries américaines. Beverly Hills me faisait rêver, je regardais en secret Hélène et les Garçons, et j’étais convaincu que j’allais vivre une histoire d’amour à la Meg Ryan.
Je m’étais donc imaginé faire tous les jours le trajet avec celui qui allait illuminer ma vie. Un garçon superbe mais tourmenté par son passé. Il aurait vécu des expériences incroyables pendant ses voyages en Asie, et serait suffisamment riche pour ne pas être stressé par l’argent, sans toutefois se croire supérieur aux autres. Bien entendu, ce serait un loup solitaire, déçu par la superficialité des femmes d’aujourd’hui. Je serais celle qui allait lui redonner goût à la vie, lui faire croire de nouveau en l’amour…
Raté.
Stéphane avait 46 ans, conduisait une Mégane, n’avait jamais voyagé plus loin que Barcelone et n’avait aucun problème existentiel à résoudre. Dans sa vie, il était marié, avait deux enfants, et son plus grand souci était de réussir à payer son crédit immobilier avant que sa fille ne parte à l’université.
« Si je dois payer le crédit de la maison et le loyer d’un studio en ville, je ne sais pas comment je vais faire ».
Un manque de complicité intellectuelle qui empêche tout rapprochement
C’était Monsieur Tout-le-monde, et il avait une vie tout à fait normale. Et comme il ne pouvait pas être mon Christian Grey à moi, j’étais déçue.
Des fois, il y a des gens avec lesquels on connecte tout de suite. Je ne sais pas si c’est chimique ou quoi, mais certaines personnes attirent la sympathie, on se sent bien avec eux, les sujets de discussion viennent facilement. Cela n’a rien à voir avec l’attraction physique, ce serait plus de l’amitié au premier regard. Le genre de personnes avec lesquelles on a envie d’aller boire un coup et discuter pendant des heures, alors qu’on ne les connaît même pas.
Ce n’est pas le cas de Stéphane.
Il est poli, cultivé, respectueux… Pourtant, la conversation ne démarre jamais vraiment. Nous en restons aux sujets de base : La météo, la boîte, le sujet à la mode aux infos… Certes il n’y a pas de silences gênés lorsque nous sommes en voiture, mais nous n’avons jamais eu de discussion intéressante.
Cela fait un an que nous passons deux heures ensemble en voiture. Cinq jours par semaine, plus de 40 semaines par an. Et pourtant, je ne sais absolument rien de lui, et il ne sait rien de moi. Je ne sais rien de ses passions, et il n’a aucune idée de ce qui me plaît dans la vie. Nous sommes restés deux inconnus, simplement unis par un trajet en commun.
Une question osée et déstabilisante posée par mon voisin
C’est pour cela que ce matin je suis restée choquée quand, en sortant de l’autoroute, il m’a dit :
« C’est bizarre qu’on n’ait pas encore baisé, tous les deux. »
J’ai été complètement prise au dépourvue. D’où avait bien pu venir cette remarque ?
S’il l’avait faite au début de notre covoiturage, j’aurais compris. Un quarantenaire s’ennuyant au lit avec sa femme et ayant envie d’une petite aventure avec de la chair fraîche, c’est un classique. Mais Stéphane n’avait jamais semblé intéressé. C’est à peine s’il faisait attention à mes jambes lorsque je mettais une robe ! Bien sûr, ses yeux s’étaient perdus plus d’une fois dans mon décolleté, mais ça c’est normal. Moi aussi, j’avais vérifié son pantalon.
Vu qu’il n’avait jamais rien dit, ou fait, j’étais arrivé à la conclusion que c’était un de ses hommes dévorés par les soucis et la routine du mariage, qui avait perdu tout intérêt pour le sexe. Le genre à le faire une fois par mois, le samedi soir, en souvenir du bon vieux temps.
Je n’ai donc pas su quoi répondre, et nous n’avons pas échangé d’autres mots jusqu’au parking de l’entreprise, où nous nous sommes ensuite partis chacun de notre côté.
Célibataire, je trouve des hommes quand j’en ai envie
Je ne sais pas ce qu’il avait en tête. Et je me demande ce qu’il pense de moi, maintenant. Vu ma réaction de vierge effarouchée, il doit sûrement se dire que le sexe me fait peur. C’est loin d’être le cas.
En aucun cas je ne me considère comme une mangeuse d’hommes. Je ne les collectionne pas, et je ne suis pas le genre à chasser tous les week-ends pour en amener un nouveau dans mon lit. Au contraire, je préfère la qualité offerte par un amant régulier. Il sait ce que j’aime, je sais lui faire plaisir, et nous n’avons plus de tabous.
Depuis l’université, je couche avec les trois mêmes garçons. Jamais ensemble, ce n’est pas mon truc ! Je les vois de temps en temps. Nous passons une soirée et une nuit agréable avant de nous séparer jusqu’à la prochaine envie. Aujourd’hui, on appelle ça sexfriend, mais moi je les considère comme mes amants.
Cela ne veut pas dire que je n’ai pas eu d’autre hommes dans mon lit ! J’ai eu quelques histoires d’amour – l’une d’entre elle a même duré près de deux ans -, mais cela n’a rien à voir. Lorsque j’ai un copain qui me satisfait, c’est parfait. Mais quand je suis célibataire, j’ai besoin de mes amants. Je ne vois pas pourquoi je devrais me priver d’orgasmes juste parce que je n’ai pas d’amoureux !
Non, le sexe ne me fait pas peur, et j’espère bien que je n’ai pas laissé cette impression à Stéphane. Je vais clarifier les choses ce soir, sur le chemin du retour.
Comment apaiser mon voisin tendu, dont le malaise est palpable ?
Cette fois il n’arrête pas de parler.
Depuis que nous sommes montés en voiture, c’est un véritable moulin à paroles. Je ne sais pas ce qui lui arrive. Peut être qu’il se sent coupable d’avoir dit ça ce matin ? Peut-être qu’il a peur de m’avoir offensée ?
Je n’arrive pas à comprendre les hommes. Ce matin, il a été si direct, et maintenant il fait tour pour éviter le sujet. Moi qui voulais en discuter normalement, entre adultes, je ne sais plus quoi faire.
Mon voisin de trajet est stressé, je le sens. Je sens qu’il transpire, et l’odeur âcre me saisit les narines. D’habitude, je ne supporte pas l’odeur de sueur, c’est d’ailleurs bien pour cela que j’ai toujours un désodorisant sur mon bureau. En été, je remplis le service marketing de senteurs de jasmin ou de muguet et les collègues semblent apprécier elles-aussi.
Mais l’odeur de Stéphane ne me dérange pas, au contraire. Le mélange de sa senteur masculine, de son stress de petit garçon pris en flagrant délit de masturbation dans la salle de bain, et de charisme d’homme mûr qui ne se laisse pas déstabiliser me séduit.
Non, je ne suis pas séduite. Je suis excitée.
Avec son début de calvitie et son ventre qui commence à dépasser du pantalon, Stéphane est loin d’être un homme attractif. Depuis un an, ses conversations ennuyeuses et ses problèmes de crédit immobilier m’ont prouvé qu’il n’avait aucun talent de séducteur.
Pas évident de réagir face à un homme sexuellement désenchanté
Je ne le connais pas, alors je me l’imagine comme je le souhaite. Un homme gentil et bien élevé, marié et responsable, qui s’ennuie mais n’ose pas se l’avouer. Depuis quelques mois, il fantasme sur cette petite jeune qui partage sa voiture tous les jours. Elle n’a rien de spécial, mais elle est différente, elle apporte un peu de fraîcheur dans sa vie monotone.
Stéphane a envie de vivre, de faire une folie, de ne plus se sentir emprisonné dans la routine, mais il ne sait pas comment s’y prendre. Et puis il ne veut pas tout perdre, non. Sa vie lui plaît, il a passé du temps à la construire et il ne va pas la jeter par la fenêtre. Son envie c’est juste envie d’une petite escapade innocente.

Stéphane s’est renseigné dans les magazines masculins, histoire de savoir comment plaire aux jeunes. Il a vu la mode des mâles alphas, des bad boys qui font semblant d’être sûrs d’eux. Il rassemble son courage pendant des semaines et, sans réfléchir trop longtemps, alors il se lance et me fait cette remarque inattendue.
Mais le plan ne fonctionne pas. Au lieu de lui tomber dans les bras, je l’évite. Le pauvre se sent perdu, gêné, confus. Il ne sait plus quoi faire, il regrette. Il veut sauver les apparences, faire comme si rien ne s’était passé, mais c’est impossible.
Trouver un coin tranquille pour succomber au désir
Mon imagination, nourrie par des centaines de sitcoms, est en roue libre.
Toutefois, je suis de la génération Internet, et je n’ai pas été influencée que par les comédies romantiques. J’ai vu ma dose de films pornos, et comme beaucoup de filles, j’ai fait semblant d’être choquée, tout en conservant les idées dans un coin de ma tête. Certains scénarios sont excitants.
Il ne nous reste qu’un petit quart d’heure avant d’arriver, je n’ai plus le temps de réfléchir. Je me tourne vers Stéphane, et me penche vers lui. Tout en posant ma main sur son pantalon, je lui susurre à l’oreille :
« T’as pas envie de t’arrêter un moment sur un petit chemin de traverse ? »

Il ne répond pas. Je l’embrasse dans le cou, et je sens que sous mes doigts une bosse se forme. Son souffle est court, son corps est tendu et je suis de plus en plus excitée. Je veux qu’il me caresse les jambes, la poitrine. Je veux sentir son désir.
La voiture ralentit, tourne sur une route caillouteuse, puis s’arrête après une centaine de mètres. Stéphane a les mains libres.
Pause sauvage et intense sur une aire d’autoroute

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