Comment comprendre ses fantasmes et oser en parler ?

Le fantasme ne doit pas être un simple échappatoire à un réel trop étriqué. Souvent les personnes l’entendent ainsi, comme une mise en scène, un scénario, impliquant un imaginaire fertile. Et l’objectif à cela reste la satisfaction d’un désir conscient ou inconscient. La raison de ce besoin repose sur un réel trop borné qui ne donne pas assez de satisfactions. Alors que cette chimère semble se manifester comme un échappatoire, il n’en est en fait rien. Comment l’appréhender ? Comment se savoir prêt pour le faire exister réellement ? Et de quelle façon en parler à son conjoint ?

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Approche freudienne des éléments propres au fantasme

Le plus célèbre des psychanalistes a énormément apporté à la compréhension des comportements liés au sexe. La vie sexuelle des couples, quand elle vise l’harmonie, doit passer par l’appréhension de concepts qui expliquent notre façon d’être dans l’intimité. Le soulagement qui en résulte permet de calmer ce qui vire chez certains à l’obsession.

Plusieurs constituants psychologiques dictent les vices habitant notre esprit

L’expression du fantasme passe par le “Ça”, qui exalte ce qui est pulsionnel, asocial, refoulé en soi. Quant au Surmoi, il intègre les interdits et permet de garder son contrôle en société ou en privé. On peut aussi évoquer l’Idéal du moi : c’est celui qu’on veut être dans sa meilleure représentation.

Enfin, le Moi : ce “bricoleur de génie” comme l’appelle Freud, qui harmonise les injonctions du Ça et du Surmoi : Il possède une fonction de liaison du fantasme, vers moins de dysharmonie, et moins de tension.

Comprendre ses rêves par le spectre du conscient

Le fantasme n’est pas une satisfaction directe des pulsions refoulées, qui reste la fonction du rêve. Le rêve, chez Freud, reste la voie royale vers l’inconscient et la satisfaction des fantaisies psychiques. L’inconscient est habituellement refoulé au réveil, car on ne veut pas lui faire face. On n’ose pas.

Pour obtenir satisfaction pour soi, les images des rêves apportent donc une substitution aux pulsions sexuelles refoulées. Mais comment comprendre correctement ses rêves ? Avant tout, il y a besoin d’interpréter : Le rêve n’est pas codé, et ne se situe pas au niveau du Ça, mais du Moi. On ne peut pas savoir qui on est sans s’intéresser à ses divagations profondes.

À l’opposé, les fantasmes sont conscients : Il s’agit de films que l’on se joue dans sa tête. Par exemple, celui couramment répandu est celui vis-à-vis des acteurs pornos. Des pénis énormes, des éjaculations copieuses, voilà de quoi hanter l’esprit des hommes qui se remettent en question, ou qui aimeraient se voir dotés des mêmes attributs.

Malgré tout, ce que l’on voit des ces vidéos reposent trop souvent sur des scénarios, des schémas vus et revus.  La normalisation de l’expression d’une fantaisie sexuelle l’annihile : Cela coupe les spectateurs de la vérité de leur fantasme ultime, car ce qu’ils voient est trop normalisé, trop commun. Cela fait tendre vers un formatage des pratiques et de la société.

Savoir parler de ces choses avec son ou sa partenaire

L’espace symbolique et imaginaire apport des images dans son esprit, à réalisant pleinement ou partiellement. Pour arriver sereinement à l’inconscient au sein d’un couple, il faut trouver le bon moyen d’y parvenir. Il faut savoir trouver le moment complice, sans stresser de l’évoquer.

Il faut se sentir capable d’avouer ses envies les plus sauvages ou inavouables. On passe alors dans une rencontre profonde avec l’autre.

Si on y parvient pas, on peut en parler dans le cadre d’une psychanalyse, qui doit être libératoire et faciliter le discours. Le but est de faire entendre quelque chose dans le fantasme conscient qui indique une vision inconsciente. Dans cet instant, il faut faire preuve d’une ouverture de soi-même qu’habituellement on ne veut pas avoir.

 

Oser aborder le sujet avec un psychanaliste vous libèrera de pensées obsédantes

Oser aborder le sujet avec un psychanaliste vous libèrera de pensées obsédantes

Si vous en parlez à une personne proche, le jeu peut s’avérer dangereux. Il nécessite du tâtonnement, une éthique. Car on avoue alors quelque chose qui existait avant la présence de l’autre. Il faut donc ne pas choquer l’autre, y aller très doucement, en s’adressant à elle au bon moment. Par exemple, au moment où l’excitation sexuelle suffisamment forte entre les deux partenaires.

Cela relève du challenge, vous imaginez : On arrive parfois même pas à s’avouer ces choses à soi-même… alors à l’autre ! Donc gare à effet d’impudeur voire de violence que vos paroles pourront engendre. L’altérité peut être une barrière, même dans l’intimité.

Un besoin d’harmonisation doit exister, celui de respecter l’autre dans réalisation du fantasme partagé. Appréhender avec douceur la psychologie du conjoint permet d’éviter le point de rupture. Un équilibre reste toujours à trouver entre les deux partenaires pour ne pas frustrer ou choquer l’autre.

Le besoin exacerbé de virilité : prise de force, voire violemment

Chez beaucoup de femmes revient l’envie d’être prise en main par un ou plusieurs hommes, notamment dans le scénario du gangbang ; Finalement, cette idée est très répandue. Mais le passage au réel implique l’autre avant soi-même. Dans ce cas, imposer son fantasme ne revient-il pas à faire preuve d’égoïsme en méprisant celui de son conjoint ?

Aussi étonnant qu’il puisse sembler, ce besoin passionnel violent ressenti chez les femmes est plus courant qu’on ne le pense. D’ailleurs, chez Freud, un basculement opéra quand il vit que  des femmes qui le consultaient avaient des traumas fantasmés. Elle étaient réellement hystériques, mais traumatisées de façon hallucinatoire (elles n’avaient pas vraiment vécu ce dont elles témoignaient). Cette interprétation a toutefois amené à beaucoup a discussions.

Comment se comporter dans le réel et se sentir libéré ?

Passer le cap, ou se défaire de ce qui vous habite ?

  • Quand vous vous sentez prêt, vous pouvez donner vie à la situation tant désirée : Ces images sexuelles si pregnantes, si récurrentes, si excitantes vous exister.
    À force d’y penser, vous procédez au passage à l’acte. Préparez-vous, car le réel s’avère surprenant, car il s’enrichit d’un songe, mais en même temps, il peut le renforcer, ou le faire paraître différemment.
    Se montrer aux autres en ayant pris en compte de toute son intériorité, vous permet de vous dire : “Si je suis présent au réel, c’est que je suis pleinement convoqué dans ma complexité inconsciente, avec des noeuds partiellement dénoués, et je suis plus heureux.” Si vous préférez cette approche, alors dépêchez-vous de rencontrer d’autres coquins souhaitant aussi jouir de la vie.
  • Une autre posture pour faire face au réel repose sur l’allègement de sa libido. En se coupant de ses pulsions profondes, on jouit pleinement de purs instants de présence. Dans ce cas, le réel est plus fort et balaye les fantasmes.
    Posez-vous la question : N’est-on pas plus apte à la rencontre quand on est libéré de la lourdeur de l’inconscient, des névroses ?

Ceux qui ne ressentent rien, insensibles ou menteurs ?

N’oubliez pas : Ne pas avoir d’imagination de cet ordre est fallacieux : En fait, les idées se présentent comme tellement refoulées qu’on a l’impression qu’elles n’existent pas. Un peu comme ceux qui disent n’avoir jamais rêvés. Là, on parle donc de ceux ayant des images fortes très enfouies. Ces personnes fournissent beaucoup d’efforts psychiques pour ne pas subir de dérangement par ce qui rend les rendrait heureux. Par cette force, il reste dans une forme de droiture. Tout contrôler n’est pas possible, et ce qu’on contrôle le moins, c’est le fantasme.

Une interprétation de ce comportement peut se formuler ainsi : Tenir à ce point à son équilibre, ça voudrait dire que lors de sa perturbation, on sentirait qu’on irait très loin dans le lâcher prise, voire beaucoup trop loin : Et donc qu’on a beaucoup d’extravagances en soi, et sans doute plus que la moyenne. Alors une catharsis peut se révéler très salvatrice.

Si vous devez retenir deux choses…

Qu’il agisse comme un débordement de son expression ou comme un purificateur interne, le fantasme fait du bien quand  :

  • C’est précisément le sien, et pas celui d’un autre
  • Il reste souple et non fixe : il ne doit pas toujours revenir de la même manière

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